La rencontre du photographe avec le paysage.  

La baie et le Mont-St-Michel ont de tout temps fasciné, attiré, ébloui les hommes.

La baie, jadis une plaine circulaire, s’ouvre aujourd’hui sur la Manche. Elle abrite deux rochers, le Mont et Tombelaine. Cette disposition particulière a, depuis des siècles, été propice à l’apparition de phénomènes météorologiques : orages, tonnerre, foudre.

A l’époque où les hommes ignoraient l’origine de ces manifestations naturelles, ils les attribuaient aux Dieux.

Cette configuration a donc contribué à la sacralisation de ce lieu.

Les celtes, druides, romains, chrétiens y ont vénéré la lumière.

Aujourd’hui encore, lors des équinoxes de printemps et d’automne, les chrétiens honorent l’archange Saint Michel terrassant le dragon.

 En tant que photographe, j’ai voulu rendre compte de mon parcours dans ce lieu chargé d’histoire et de symboles.

Je me suis fixé pour contraintes de traiter de l’architecture, de l’espace, de l’humain et plus tard, de l’horizon et de la lumière.

Quatre séries : la forme englobante, la baie, les autoportraits, et la lumière en baie.

 

 

 

L’architecture :

L’abbaye du Mont-Saint-Michel est une superposition de styles carolingien, roman, gothique flamboyant. Elle s’impose. 

D’apparence sombre et fermée, l’abbaye semble contenir de multiples sources de lumières. Les architectes géniaux ont su capter les rayons de lumière pour marquer les deux équinoxes et les inscrire dans l’espace.

A midi, lors des équinoxes de printemps et d’hiver, la lumière pénètre par la rosace et s’inscrit au sol, au centre du choeur, en un point unique. Ce phénomène ne se produit que deux fois par an.

architecture abbaye mont saint michel, http://photomontsaintmichel.free.fr
la forme englobante la baie
lumière
autoportrait

La baie :

La baie est un espace plat, envasé. L’horizon trace une ligne de séparation entre l’air et l’eau. Le Mont s’assoit sur cette ligne et semble unir le ciel à la terre.

L’humain :

Le Mont Saint Michel attire plus de trois millions de visiteurs par an. Que vient-on faire, chercher peut-être trouver dans ce lieu remarquable. Quelle image révèle-ton, quel souvenir en garde-t-on ? Comment, en tant que photographe, traiter ces questions ?

L’horizon et la lumière

En 1997, lors de l’équinoxe d’automne, je suis parti vers Tombelaine à marée basse. Ce parcours qui va de la baie au rocher s’effectue à pied, dans la vase sur une distance de cinq kilomètres environ. Je suis resté sur ce rocher le temps que la mer monte puis se retire. J’ai vécu, le temps d’une journée, le mariage de l’eau et de la lumière. 

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